Boîte à question #7/8

À l’inverse, je ne serais pas prêt(e) à renoncer à...

Photo: Mike Von

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Among the sacrifices that young people are not willing to make, there are many macro-themes that are mirror images of the potential sacrifices highlighted in the previous question. C’est une véritable carte aux trésors que tracent ces jeunes du monde entier, où se côtoient tantôt l’amour des proches, tantôt l’attachement aux ambitions personnelles, tantôt le respect des valeurs et croyances, le tout ancré dans un impératif inébranlable : le bien-être. Notons que cette question a recueilli moins de contributions que la précédente.

Enseignements généraux

Au cœur de ce tourbillon de réponses, une constante s’impose : les jeunes refusent catégoriquement de sacrifier leurs relations personnelles. Family and friends—an irreplaceable emotional linchpin—account for no fewer than 20% of these instances.

Les ambitions personnelles sont une autre sphère d’immuabilité, s’élevant à 17 %. Elles constituent la trame de leurs trajectoires futures. Ces aspirations correspondent à des rêves et des espoirs qu’il·elle·s ne sont pas disposés à voir s’écrouler.

Le bien-être, quant à lui, est préservé par une proportion substantielle de participant·e·s (16 %). Il se traduit par le bonheur, la santé physique et mentale, l’équilibre et la sécurité, des fondamentaux qui constituent le socle de leur épanouissement personnel. À cela s’ajoute la préservation de leur mode de vie, qu’il se rapporte à leur consommation personnelle (14 %) ou à leurs activités (13 %).

Néanmoins, l’analyse révèle des paradoxes intéressants. Alors que les relations familiales, le bien-être et la santé physique se hissent en non-renoncements majoritaires, la consommation matérielle (alimentation, voitures, technologies...), certaines activités (voyage, hobbies et passions) et les ambitions personnelles oscillent entre les renoncements et les déterminations. Cette dichotomie souligne le dilemme délicat dans lequel se trouvent ces jeunes, en équilibre entre les nécessités du présent et les désirs de futurs durables.

Aperçu des principaux thèmes

Vous trouverez ci-dessous un graphique dans lequel vous pouvez naviguer pour en savoir plus sur les thèmes abordés par les participants. Chaque thème (également appelé "cluster") se rapporte à une idée exprimée par ces derniers. Il existe deux types de clusters : les macro-clusters, qui se rapportent à des catégories plus générales, et les sous-clusters, qui décomposent les idées plus finement et sont rattachés aux macro-clusters. Les pourcentages affichés correspondent au nombre de participants ayant écrit sur ce thème parmi l'ensemble des participants ayant répondu à la question. Pour des raisons de lisibilité, seuls les clusters cités par plus de 1% des participants sont représentés.

La visualisation ci-dessous est dynamique : tapez ou cliquez sur les boîtes pour voir les clusters en détail. Vous pouvez également utiliser les filtres.

Différences entre les régions du monde

Renoncer ou non : tensions intra- sociétales de la jeunesse occidentale et contrastes avec le reste du monde

Au-delà des limites géographiques, des contradictions s’esquissent, reflétant l’hétérogénéité des jeunes, particulièrement entre l’Occident et le reste du monde. En Amérique du Nord et en Europe et Asie centrale, soit en Occident, la consommation matérielle est évoquée comme le premier attachement, alors que dans la question précédente, 28 % à 40 % des jeunes occidentaux·ales se disent prêt·e·s à renoncer aux pratiques de consommation tels que la consommation de masse, le plastique ou les voitures. Dans cette question, 24 % à 26 % des jeunes occidentaux·ales ne se disent pas prêt·e·s à renoncer à la consommation matérielle, mentionnant principalement la nourriture et boissons, le confort de la maison ou les voitures.

Mentionnée à la fois comme un renoncement potentiel et un non-renoncement prédominant, ce résultat révèle un dissensus fort, mettant en exergue des tensions au sein même des sociétés Si une partie de la jeunesse occidentale souhaite un changement profond du mode de vie, probablement dans l’espoir de voir la situation environnementale s’améliorer, une autre partie de cette jeunesse n’est pas prête à de tels sacrifices sur le plan personnel.

Plus au sud, les jeunes d’Amérique latine et des Caraïbes, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne affichent plutôt un attachement solide à leurs identités et croyances ou encore à leurs valeurs et vertus personnelles. Ces dernières, véritables balises dans leur parcours, contrastent avec les préoccupations des régions occidentales.

Tapez ou cliquez sur les boîtes pour voir les clusters en détail. Vous pouvez également utiliser les filtres pour comparer différentes régions.

Quelques réponses remarquables venant du monde entier

Homme, 19 ansÉtats-Unis
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Les voyages et l'éducation. Je pense que si nous réduisions le nombre de vols internationaux (et nationaux), nous pourrions réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. J'espère que nous pourrons trouver un moyen d'y parvenir - mais je pense qu'il est vraiment très important que le monde soit (au moins) aussi interconnecté et accessible qu'il l'est aujourd'hui. Je veux continuer à découvrir d'autres personnes et d'autres régions du monde. C'est pourquoi je dis "Voyage et éducation". Il ne s'agit pas seulement de voyager, mais aussi d'apprendre en voyageant et en échangeant avec des gens qui ne me ressemblent pas. C'est quelque chose dont nous avons plus besoin, pas moins.
Homme, 26 ansInde
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Malgré leur rôle dans l'alimentation de la polarisation et dans la diffusion de la haine à un rythme effréné, je refuse d'abandonner les médias sociaux. Pourquoi ? Parce que je suis fermement convaincu que leur capacité à faire le bien l'emporte largement sur leurs méfaits. Les réseaux sociaux sont plus qu'un simple moyen de se connecter aux autres ; ils sont devenus une plaque tournante pour les entreprises, un outil d'organisation des communautés et une bouée de sauvetage lors de la pandémie de COVID-19. Quand la pénurie de bouteilles d'oxygène s'est faite sentir, les gens se sont regroupés sur les réseaux sociaux pour s'entraider, créant ainsi un puissant réseau de soutien. Toutefois, nous devons faire preuve de prudence dans ce que nous consommons en ligne, en étant conscients des effets négatifs que cela peut avoir sur notre santé mentale et notre bien-être.
Femme, 22 ansIrak
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La famille, je pense, est quelque chose que tu ne dois pas abandonner, même si elle est à l'origine de la souffrance de ta mère. Quant aux compagnons de route, il s'agit de personnes qui ne sont peut-être pas toujours là, mais qui sont là quand tu en as besoin, dans la joie comme dans la tristesse. Quelque chose qui est peut-être plus fort que l'amitié.
Homme, 19 ansFrance
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Mon ordinateur, c'est à dire mon unique espace de bien-être et la seule chose qui m'a éduqué aujourd'hui avec des résultats concrets et qui m'a fait grandir mentalement sur les dangers des hacks, des personnes malsaines. C'est aussi à partir de mon ordinateur que j'arrive à me faire une idée qui me fait aller loin dans une réflexion, une philosophie et à me sentir mieux.
Femme, 20 ansTanzanie
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Dans mon pays, la Tanzanie, j'aimerais ne pas renoncer à l'affirmation qui dit que les gens devraient être conscients des problèmes de malnutrition et de la manière de les résoudre, et également en ce qui concerne le secteur de l'agriculture. Je ne renoncerai pas tant que je n'aurai pas vu mon pays se développer dans une agriculture de qualité.
Femme, 21 ansNigéria
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La seule chose dont je suis sûre, c'est que je ne laisserai pas tomber "l'apprentissage". Apprendre est essentiel, que ce soit verbalement, théoriquement, artistiquement ou de toute autre manière, l'apprentissage est très important et je ne suis pas prête à l'abandonner, quoi qu'il arrive.
Femme, 25 ansBrésil
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La possibilité d'exprimer ce que je pense et ma voix en tant que jeune adulte. Je ne veux pas être considérée comme quelqu'un de mûr, mais comme une jeune personne qui a une vision différente de ce que le monde peut et ne peut pas faire.
Femme, 18 ansChine
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La capacité de penser de manière indépendante, de ne jamais cesser de réfléchir et de rester ethousiaste ; la valeur fondamentale et la dignité d'être un être humain, la base de tout donner est de rester fidèle à soi-même et de maintenir son intention première ; la santé et le bonheur, qui sont incontournables, sont le sens de la vie
Homme, 19 ansPérou
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Je ne serais pas prêt à renoncer à mon intégrité morale et éthique. Cela signifie que je ne me soumettrai jamais à la corruption, à l'injustice ou à l'immoralité, même si cela peut constituer un obstacle sur le chemin de mon rêvé.
Homme, 18 ansPakistan
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Mon besoin essentiel est d'être aimé et de me sentir aimé. J'ai besoin de me sentir aimé pour me sentir en sécurité, heureux et épanoui. Je ne serais pas prêt à renoncer à mes habitudes, à mon mode de vie et à mes valeurs pour me sentir aimé.
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Question #8 : Pourquoi ?

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Si les participant·e·s ont évoqué certains éléments auxquels il·elle·s sont prêt·e·s à renoncer pour atteindre le futur qu’il·elle·s souhaitent, il en existe d’autres pour lesquels il·elle·s ne sont pas prêt·e·s à faire de concession. La question « pourquoi ? » qui suit la question « au contraire, je ne serais pas prêt·e à renoncer aux éléments suivants : » leur permet de préciser les raisons pour lesquelles il·elle·s ne sont pas prêt·e·s à renoncer aux éléments évoqués précédemment.

Enseignements généraux

 De manière générale, lorsque l’on consulte les contributions à cette question, certains motifs sont évoqués prioritairement. Qu’importe le sujet cité, personnel (famille et proches, ambitions personnelles, qualités personnelles) ou de société (environnement, engagement), deux motifs sont mentionnés en premier lieu : les motifs « en raison de son importance » (43 %) et « parce que c’est fondamental pour moi » (21 %) rassemblent près de deux tiers des participant·e·s au global. 13% des participant·e·s expliquent y renoncer difficilement parce qu’il·elle·s sont une source de plaisir pour eux.elles.

Certains motifs sont ainsi transverses à toutes les thématiques. On note toutefois des disparités en fonction des sujets évoqués. Par exemple, les participant·e·s ayant répondu à la question « je ne serai pas prêt·e à renoncer à : » par « ma famille et mes proches » parlent davantage du soutien que constituent pour eux.elles leur cercle familial et leur cercle proche (16 % d’entre eux.elles). Cette raison n’est pas évoquée dans le cas d’autres thématiques comme la consommation ou l’environnement.

 

20 % des participant·e·s à la question précédente disent ne pas être prêt·e·s à renoncer à leur famille et aux êtres qui leur sont cher·ère·s. Comme pour d’autres thématiques, les motifs « en raison de son importance » et « parce que c’est fondamental pour moi » rassemblent la majorité de ces répondant·e·s. Ces motifs représentent respectivement 45 % et 16 % d’entre eux.elles. Il·elle·s sont 16% également à arguer que leurs proches constituent un soutien pour eux.elles. Enfin, 14 % d’entre eux.elles évoquent leur attachement à travers les thématiques « je l’adore », « cela me rend heureux·se ».

17 % des participant·e·s à la question précédente ne souhaitent pas renoncer à leurs ambitions personnelles. De façon similaire aux autres thématiques, les raisons « en raison de son importance » et « parce que c’est fondamental pour moi » occupent les premiers rangs et sont représentés dans les mêmes ordres de grandeur au global : 47 % et 26 %.

« Parce que c’est une source de plaisir » est le troisième motif cité et partagé par 9 % de ces répondant·e·s. « Parce que cela me définit » rassemble 6 % des participant·e·s. « Parce que cela contribue à un monde meilleur » est le 5e motif. Il est évoqué par 5 % d’entre eux.elles.

16 % des participant·e·s à la question n°7 ne sont pas prêt·e·s à renoncer à leur bien-être. Que ce soit en raison de son importance ou du fait qu’il est fondamental pour eux.elles (respectivement 48 % et 23 %), on note que pour cette thématique ces motifs sont un peu plus prégnants que pour d’autres et rassemblent 7 participant·e·s sur 10 (contre 65 % en moyenne). La troisième raison évoquée est le fait que cet élément soit une source de plaisir pour eux.elles (« parce que c’est une source de plaisir »), un ressenti partagé par 17 % des répondant·e·s.

14 % des participant·e·s ont affirmé ne pas être prêt·e·s à renoncer à leur consommation de biens matériels parce qu’elle est importante voire fondamentale pour eux.elles (56 % d’entre eux.elles au total). 17 % d’entre eux.elles évoquent des raisons plus personnelles réparties de la façon suivante : pour 13 % d’entre eux.elles c’est une source de plaisir (« parce que c’est une source de plaisir »), pour 2 % d’entre eux.elles c’est une question d’identité « cela me définit », suivi par d’autres motifs plus à la marge comme « c’est mon rêve, ma passion », « je veux découvrir le monde ».

Certains motifs sont transverses aux différentes régions. Les raisons « en raison de son importance » et « parce que cela est fondamental pour moi » rassemblent en général l’essentiel des participant·e·s à la question. Toutefois, on constate certaines disparités entre les régions. Si l’on reprend la classification régionale de la Banque mondiale, on note qu’au sein de la région Amérique latine et Caraïbes, le motif « c’est une source de plaisir » suit de très près le motif « parce que cela est fondamental pour moi ». Il rassemble près de 15 % des participant·e·s à cette question au sein de cette région.

Autre élément marquant, pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord le motif « cela me définit » est cité par un cinquième des participant·e·s, devançant « parce que cela est fondamental pour moi » ou « c’est une source de plaisir ».

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