Boîte à question #4

Quand je pense à l’avenir, ce qui me préoccupe... pour le monde

Photo: Ali Rizvi

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Lorsqu’il·elle·s envisagent le futur du monde, près d’un tiers des jeunesses expriment une inquiétude profonde concernant les difficultés environnementales, les tensions géopolitiques et les problématiques économiques. Leurs réflexions manifestent une conscience aiguë des enjeux actuels. Il·elle·s révèlent leur inquiétude quant à leur propre capacité à prévenir les crises. Leur appréhension s’approfondit jusqu’à prendre l’allure d’une peur véritable, évoquant une vision chaotique de l’avenir de notre planète.

Enseignements généraux

Face à la perspective de l’avenir, les jeunesses font preuve d’une maturité qui se révèle à travers la gravité de leurs préoccupations. Près de 40% de ces jeunes citoyen·ne·s du monde placent l’enjeu environnemental au premier plan de leurs inquiétudes. Le changement climatique, loin d’être une simple nuisance météorologique, est perçu comme le détonateur d’un enchaînement de crises majeures : dévastation de la biodiversité, montée des eaux, augmentation des catastrophes naturelles, l’effondrement économique par la déplétion des ressources naturelles, migrations climatiques massives et, somme de tous ces maux, l’escalade des inégalités, de la violence et de l’insécurité.

20% des jeunes manifestent leur appréhension face à l’ombre des guerres et conflits qui planent sur l’avenir. Leur peur n’est pas irrationnelle : il·elle·s craignent les répercussions dévastatrices que pourraient avoir les armes de pointe, en particulier l’arsenal nucléaire. Cette crainte est un écho à une soif de paix et de stabilité évoquée en question 2 de la consultation.

La situation économique suscite l’inquiétude chez 17 % des participant·e·s. Les détracteur·rice·s du capitalisme, qui s’expriment en nombre, critiquent un modèle économique qu’il·elle·s jugent non durable, et générateur de surconsommation et de matérialisme, menant ainsi à une dégradation environnementale et sociale. De plus, ils mettent en avant des préoccupations immédiates telles que l’augmentation du coût de la vie, le manque d’opportunités d’emploi et la menace que fait peser le progrès technologique sur le marché du travail.

Un cinquième des participant·e·s met en lumière des défis sociétaux et politiques cruciaux. Il·elle·s s’inquiètent de la recrudescence de la criminalité et de la brutalité, de la montée des discriminations, particulièrement à l’égard des femmes et des minorités, notamment LGBTQI+, et du sentiment grandissant d’insécurité. Sur le plan politique, l’extrémisme gagne du terrain et les personnalités politiques ainsi que les décideur·euse·s sont perçu·e·s avec une méfiance croissante, leur réputation étant entachée par des accusations de corruption, d’avidité et d’égoïsme.

Finalement, il convient de noter que 3 % des participant·e·s envisagent un avenir sombre, voire apocalyptique, craignant un effondrement total de notre monde, illustré par la destruction, le chaos et des désastres. Cette vision pessimiste, quoique minoritaire, doit interpeller : elle est le miroir d’un désenchantement profond et d’un sentiment d’impuissance face à des défis majeurs.

Aperçu des principaux thèmes

Vous trouverez ci-dessous un graphique dans lequel vous pouvez naviguer pour en savoir plus sur les thèmes abordés par les participants. Chaque thème (également appelé "cluster") se rapporte à une idée exprimée par ces derniers. Il existe deux types de clusters : les macro-clusters, qui se rapportent à des catégories plus générales, et les sous-clusters, qui décomposent les idées plus finement et sont rattachés aux macro-clusters. Les pourcentages affichés correspondent au nombre de participants ayant écrit sur ce thème parmi l'ensemble des participants ayant répondu à la question. Pour des raisons de lisibilité, seuls les clusters cités par plus de 1% des participants sont représentés.

La visualisation ci-dessous est dynamique : tapez ou cliquez sur les boîtes pour voir les clusters en détail. Vous pouvez également utiliser les filtres.

Différences entre les régions du monde

L’environnement, une préoccupation universelle

Les préoccupations environnementales transcendent les frontières, résonnant dans les esprits des jeunes du monde entier. Dans chaque région, l’environnement est au cœur des préoccupations des futur·e·s leader·euse·s, exception faite du Moyen- Orient et Afrique du Nord, où les tensions géopolitiques se font davantage ressentir.

Cependant, chaque région a ses particularités. Les jeunes d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie centrale sont particulièrement préoccupé·e·s par les défis politiques. Les enjeux de gouvernance, de transparence et de représentativité démocratique les touchent de près. En revanche, les mauvais comportements humains, est un thème qui ressort fréquemment dans les contributions des jeunes d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud. Ces derniers expriment un besoin criant d’humanité et de solidarité pour construire un avenir meilleur.

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Quelques réponses remarquables venant du monde entier

Homme, 21 ansRoyaume-Uni
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Quand je pense au futur, ce qui m'inquiète pour le monde, c'est la persistance d'inégalités et d'injustices sociales croissantes. Je suis préoccupée par les divisions qui existent au sein de la société, qu'elles soient fondées sur la race, le sexe, le statut socio-économique ou d'autres facteurs. Les enjeux urgents que sont la pauvreté, la discrimination et le manque d'accès aux premières nécessités me préoccupent profondément. De plus, les défis environnementaux actuels, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité, sont des sources de grande inquiétude. Je m'inquiète des conséquences à long terme que ces sujets pourraient avoir sur les générations futures et sur la durabilité de notre planète. Il est crucial de répondre collectivement à ces préoccupations et de mener des actions proactives pour créer un monde plus équitable, plus inclusif et plus respectueux de l'environnement.
Homme, 24 ansMalawi
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Je m'inquiète de la destruction continue de l'environnement et des effets du changement climatique. J'ai peur pour la sécurité alimentaire et la capacité des communautés vulnérables à accéder aux ressources de première nécessité. J'ai peur de la montée continuelle des inégalités et du manque d'accès à des soins de santé et à une éducation de qualité. J'ai peur pour l'avenir de la démocratie et pour le recul des droits de l'homme, en particulier dans le
Homme, 26 ansTunisie
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Le changement climatique est un problème majeur. Je pense que les pays les plus émetteurs de CO2 doivent prendre des mesures pour lutter contre les effets considérables causés par le changement climatique. Sans cela, ces pays devront assumer leurs responsabilités vis-à-vis des générations qui ont subi les conséquences de leurs émissions dans le passé. Les émissions de gaz à effet de serre impactent l'environnement pendant des décennies, voire même des siècles, ce qui signifie que les générations actuelles doivent tenir compte de l'héritage environnemental laissé par les précédentes. Les pays les plus émetteurs de carbone doivent donc assumer leur responsabilité par rapport aux générations passées en prenant des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et en contribuant à la transition vers une économie plus verte.
Femme, 25 ansComores
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Ce qui m'inquiète pour le monde, c'est de voir qu'il y a des gens capables de venir en aide aux autres mais qu'ils préfèrent fermer les yeux et laisser des gens mourir de la faim ou du manque de médicaments. Et aussi le fait que les jeunes soient négligés, ce qui a des conséquences dommageables non seulement pour ces jeunes mais aussi pour le pays.
Femme, 24 ansChili
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Je suis très inquiet de voir que les gens sont très déconnectés de ce qui se passe autour d'eux, qu'ils ne s'impliquent pas, qu'ils ne sont pas connectés aux autres, qu'ils paraissent indifférents à la douleur des autres, qu'ils n'ont pas d'empathie, qu'il n'y a pas de bien commun, juste un tas de gens qui vivent sur la même planète avec de vagues objectifs...
Femme, 23 ansCanada
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Je crains que la planète continue de se dégrader et que nous vivions dans un monde stérile, qui ne soit habitable que pour les 5% d'habitants de l'Ouest et de l'Europe. Je crains que les récoltes ne parviennent pas à pousser, que l'air soit toujours enfumé et pollué, que les incendies de forêt deviennent la norme. Nous devrons vivre avec la culpabilité que nous, les humains, avons tué des espèces entières à cause de nos actions, que nous avons détruit la planète qui nous a donné la vie et que, par conséquent, nous nous sommes détruits nous-mêmes.
Femme, 18 ansNépal
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Pour être honnête, je m'inquiète pour les ressources naturelles. La nature est si bonne en soi, mais en essayant d'inventer de nouvelles choses, les gens nuisent aux ressources naturelles, mais cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter de les utiliser, au moins conserver leur valeur et les utiliser à bon escient... pour que le monde entier bénéficie d'un air frais et d'un environnement sain.
Femme, 19 ansRussie
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Le réchauffement climatique. C'est la chose la plus insensée qui se passe actuellement sur Terre. Lorsque j'ai lu de nombreux articles scientifiques sur l'effet de serre et ses conséquences, j'ai été choquée. Je ne veux pas laisser une planète où mes enfants et leurs enfants seront affectés par notre activité humaine. C'est pourquoi je pense que nous devrions apprendre à mettre fin, étape par étape, aux problèmes écologiques mondiaux. Peut-être que cela devrait être enseigné dès le plus jeune âge dans les écoles et les universités.
Homme, 28 ansCorée du Sud
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Je suis préoccupé par l'inégalité croissante que l'on constate dans de nombreuses sociétés, au même titre que par la dégradation continue de notre environnement. Les effets du changement climatique se font déjà sentir et je crains que nous n'agissions pas assez vite pour en éviter les pires effets.
Femme, 21 ansBrésil
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Peur que le monde continue comme il est ou qu'il empire, que les gens décident des choses importantes sans discernement, qu'ils annulent la culture, que les langues meurent, que l'ego fait ressortir l'écho et l'aveuglement volontaire face à certaines choses de la vie, comme l'injustice et d'autres causes. J'ai peur que cela ne change pas et qu'ils continuent à ne pas se soucier des choses essentielles, que le taux de population augmente et que nos ressources diminuent, soit par manque de préparation, soit par manque de conscience de ce qui se passe.
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