Boîte à question #3
Quand je pense au futur, ce qui me préoccupe... pour moi-même
Photo: Joanna Nix
Le sujet de la question invitait les jeunes à s’ouvrir sur un plan très personnel. Les réponses, remarquablement détaillées et couvrant un vaste spectre de thématiques, témoignent de leur esprit critique et de leur volonté de contribuer de manière authentique à cette consultation. Certains thèmes difficiles et délicats ont été abordés avec une sincérité touchante.
Enseignements généraux
Lorsqu’on interroge les jeunes sur leurs propres inquiétudes quant à l’avenir, la crainte de l’échec émerge comme une peur prédominante (23 %). Le spectre de ne pas réaliser leurs rêves et atteindre leurs objectifs, ou plus généralement, l’échec en tant que tel, semble hanter les participant·e·s. En parallèle, une préoccupation plus nuancée émerge : celle de ne pas atteindre son plein potentiel, de faire de mauvais choix ou d’avoir des regrets, voire de ne pas avoir un impact positif sur le monde.
La situation financière future suscite également une inquiétude certaine chez 17 % des participant·e·s .Cela englobe la peur de ne pas arriver à joindre les deux bouts, mais aussi d’autres craintes portant sur l’inflation, la situation économique, l’accès au logement, la pauvreté ou l’endettement.
La carrière et le travail en général inquiètent 11 % des répondant·e·s. Leurs préoccupations gravitent autour de trois thématiques distinctes : la crainte de perdre ou de ne pas trouver d’emploi, celle de ne pas s’épanouir dans leur carrière, et des inquiétudes plus générales sur leur situation professionnelle.
Moins de 10 % des participant·e·s expriment des inquiétudes pour leur santé et leur bien- être, qu’ils soient physiques, mentaux ou émotionnels, ainsi que pour leur famille et leurs proches (9 %). Les craintes en lien avec leur cercle familial ou amical, la perte de proches, l’incapacité à répondre aux attentes familiales, ou encore des sujets liés aux enfants figurent également parmi leurs préoccupations.
Des craintes liées à l’avenir en général, et en particulier à l’incertitude qui l’accompagne, ainsi qu’à leur future identité et à la difficulté de trouver leur place dans la société, sont également exprimées.
En revanche, les problèmes plus globaux (environnement, problèmes de société, insécurité, instabilité et conflits) se retrouvent en milieu de liste (rangs 8,10,11). Il semble que pour cette question, les participant·e·s font difficilement le lien entre une menace externe et plus systémique (réchauffement climatique, guerre, etc.) et son impact sur leur quotidien, se focalisant davantage sur des inquiétudes directement pour eux. elles-mêmes (leur réussite, leur situation financière ou professionnelle, par exemple)..
Aperçu des principaux thèmes
Vous trouverez ci-dessous un graphique dans lequel vous pouvez naviguer pour en savoir plus sur les thèmes abordés par les participants. Chaque thème (également appelé "cluster") se rapporte à une idée exprimée par ces derniers. Il existe deux types de clusters : les macro-clusters, qui se rapportent à des catégories plus générales, et les sous-clusters, qui décomposent les idées plus finement et sont rattachés aux macro-clusters. Les pourcentages affichés correspondent au nombre de participants ayant écrit sur ce thème parmi l'ensemble des participants ayant répondu à la question. Pour des raisons de lisibilité, seuls les clusters cités par plus de 1% des participants sont représentés.
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Différences entre les régions du monde
Des problèmes financiers en Occident à la peur de l’échec à travers les continents
L’échec personnel, une ombre obsédante qui plane sur une grande partie des jeunes interrogé·e·s, est la source d’inquiétude la plus communément exprimée dans presque toutes les régions étudiées, à l’exception notable de l’Europe et de l’Amérique du Nord, où les préoccupations financières l’emportent.
Ainsi, le champ lexical des finances personnelles, de la situation économique, de l’inflation, du coût de la vie, ou de l’accès au logement et l’endettement se révèlent être principalement utilisé en Occident, comparativement au reste du monde. Dans ces autres régions, un vocabulaire associé à la peur d’être incapable de réaliser ses rêves, d’échouer en général ou de ne pas parvenir à atteindre son plein potentiel pour impacter positivement le monde semble primer.
Quand on compare le nombre de contributions liées à ces deux préoccupations principales - l’échec versus la situation financière - dans chaque région, les écarts sont significatifs. Par exemple, en Amérique du Nord, la situation financière est citée dans 33 % des contributions, tandis que seulement 14 % évoquent la peur de l’échec. En contraste, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’échec constitue 37 % des contributions, contre moins de 10 % pour la situation financière.
Les sujets relatifs à la carrière et au développement professionnel restent d’actualité dans toutes les régions, à l’exception du continent africain.Cependant, certaines régions ont mis en avant des préoccupations spécifiques : en Asie de l’Est et du Pacifique, l’éducation est un sujet d’inquiétude, tandis que l’Europe est préoccupée par la crise environnementale et l’Amérique du Nord par la santé.
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